
Ce vendredi 24 octobre 2025, Yawa Djigbodi Tsègan, ancienne présidente de l’Assemblée nationale, a officiellement succédé à Kokou Tchodié à la direction de l’institution chargée de la collecte des impôts et des douanes. Ce changement, murmuré des heures avant d’être confirmé, marque une évolution stratégique dans la politique fiscale du Togo, à un moment où le pays cherche à renforcer sa discipline budgétaire et à moderniser sa gestion publique.
Juriste de formation, Mme Tsègan détient une maîtrise en droit des affaires obtenue à l’Université du Bénin (devenue Université de Lomé) en 1995. Elle a ensuite poursuivi sa spécialisation à l’École nationale des impôts de Clermont-Ferrand, en France, où elle s’est distinguée comme inspectrice des impôts.

Avant d’être appelée à diriger l’OTR, elle a occupé plusieurs postes de haut niveau au ministère de l’Économie et des Finances, notamment à la tête de la Direction des Petites et Moyennes Entreprises et de la Direction de l’Administration, de l’Organisation et des Services d’Appui. Son passage par le cabinet du ministre des Transports a également mis en lumière son sens de la gestion et sa capacité à conduire des équipes dans des environnements exigeants.
Mais c’est surtout sur le terrain politique que Yawa Tsègan s’est imposée comme l’une des figures les plus marquantes du paysage national. Élue députée, elle est entrée dans l’histoire en devenant la première femme à présider le Parlement togolais. À ce poste, elle a fait de la concertation et de la rigueur les maîtres mots de son mandat, tout en plaidant pour une plus grande participation des femmes à la vie publique. Après son expérience parlementaire, elle a brièvement servi au ministère de l’Urbanisme avant ce nouveau cap.
Sa nomination à la tête de l’OTR intervient dans une phase importante des réformes économiques engagées par le gouvernement. Depuis plus d’une décennie, le Togo s’attache à renforcer la mobilisation des ressources internes, à numériser les procédures fiscales et à garantir davantage de transparence. Dans ce contexte, la nouvelle commissaire générale aura la tâche délicate de maintenir la performance de l’administration fiscale tout en cultivant la confiance des contribuables et des partenaires économiques.


