
Un incendie d’une rare intensité s’est déclaré lundi 14 avril 2025 aux environs de 15h40 dans un immeuble situé rue Aného, au quartier Aguiarkomé, dans la commune du Golfe 4 à Lomé. Selon un communiqué signé par le ministre de la Sécurité et de la Protection civile, Calixte Batossie Madjoulba, « l’immeuble concerné sert notamment au stockage de substances chimiques de type acide », ce qui a accru la complexité de l’intervention.

Dès l’alerte donnée, les services de secours et de sécurité ont convergé vers le lieu du sinistre. « Le périmètre immédiat du sinistre a été aussitôt évacué pour circonscrire l’incendie, grâce à l’intervention rapide des sapeurs-pompiers, de la police nationale et de la gendarmerie nationale, et avec la collaboration diligente des autorités locales ainsi que la mobilisation des populations riveraines », précise le communiqué.
Le plan ORSEC activé face à l’urgence
Face à la gravité de la situation et aux risques chimiques liés à la nature des produits stockés, le gouvernement a décidé de passer à la vitesse supérieure. « Le Ministre de la sécurité et de la protection civile a déclenché le plan ORSEC, au regard de l’ampleur de l’incendie et de la complexité de l’intervention des services de secours et de sécurité », indique le texte.
Cette décision a permis une mobilisation renforcée des ressources à travers la Plateforme nationale de réduction de risques de catastrophes (PNRRC), impliquant plusieurs institutions clés : « les forces de défense et de sécurité, l’Agence nationale de la protection civile (ANPC), l’Agence nationale d’assainissement et de salubrité publique (ANASAP), les collectivités territoriales, les agences et ministères sectoriels ainsi que les partenaires privés », énumère le ministère.

Aucune perte en vie humaine, mais des dégâts lourds
Malgré l’ampleur de l’incendie, l’action coordonnée de l’ensemble des acteurs a permis de sauver l’essentiel. « Grâce à ces efforts concertés, aucune perte en vie humaine n’a été enregistrée », se félicite le ministre. Toutefois, le feu a eu des conséquences matérielles considérables : « L’incendie a entraîné l’effondrement total de l’immeuble et occasionné des dégâts matériels importants. »
Le lendemain, mardi 15 avril, une délégation gouvernementale s’est rendue sur les lieux pour encourager les équipes de sécurité et de secours et témoigner du soutien du chef de l’État aux populations touchées. Le gouvernement assure avoir « pris des dispositions urgentes pour limiter les risques et conséquences de l’incendie et assurer un retour rapide à la normale dans le périmètre affecté. »
Une enquête ouverte, deux personnes interpellées
Pour faire toute la lumière sur les origines du sinistre, une enquête a été ouverte. « Deux (2) personnes ont été interpellées dans le cadre de l’enquête ouverte pour déterminer les causes du sinistre et situer les responsabilités. Les investigations se poursuivent », informe le ministère.
Enfin, le ministre Madjoulba salue l’engagement de toutes les parties prenantes. « Le ministre de la sécurité et de la protection civile salue le professionnalisme de l’ensemble des acteurs de la plateforme de réduction des risques de catastrophes, la collaboration des partenaires privés et la mobilisation des populations riveraines. » Il conclut en appelant « l’ensemble de la population à redoubler de vigilance en prenant des précautions nécessaires pour éviter tout sinistre. »