Frontière Togo-Benin: un militaire togolais abat un civil béninois
Selon un communiqué rendu public par le ministre togolais de la sécurité et de la protection civile, un civil béninois qui a tenté lundi 23 mars de contourner le dispositif de fermeture des frontières terrestres togolaises, en organisant le passage clandestin de onze (11) passagers, a été abattu par un militaire togolais.
Depuis le dimanche 22 mars en effet, est entrée une vigueur une décision du gouvernement de la République Togolaise visant la fermeture des frontières terrestres. « En dépit de cette décision et du dispositif sécuritaire mis en place pour veiller à la stricte application de la fermeture des frontières, il est regrettable de constater que certains individus continuent de vouloir traverser clandestinement les frontières par des sentiers ou par la voie fluviale. C’est dans ce contexte que lundi, un passeur clandestin de nationalité béninoise a été intercepté par les militaires déployés pour surveiller les berges du fleuve Mono et du lac, après avoir fait traverser le lac à bord d’une pirogue à onze (11) passagers à hauteur d’Agoègan. Ils ont été tous conduits au poste pour interrogatoire. Mécontent de l’action des militaires et contre toute entente, ce passeur contourne un des militaires au moment de leur interrogatoire et lui prend son sac contenant trois chargeurs garnis avant de se jeter dans la lagune », indique le Général Yark Damehane qui poursuit en décrivant les circonstances dans lesquelles le militaire a ouvert le feu fatale à l’âme du passeur clandestin présumé ,« Sommé en vain de revenir remettre le sac, ce dernier a refusé d’obtempérer en tentant de rejoindre l’autre rive du côté du Bénin. C’est alors qu’un des militaires ouvre le feu et l’atteint mortellement ».
Le même communiqué annonce que le corps de la victime a été remis aux autorités béninoises et a ses parents qui ont procédé à l’inhumation. Le militaire tireur quant est mis aux arrêts, a annoncé le ministre, en attendant qu’un procès verbal soit dressé et transmis au procureur de la République pour suite à donner.