05 avril à minuit pour les un et 45 jours après pour les autres, le Bénin est appelé à connaître une alternance à la tête du pouvoir exécutif en cette année 2021. A l’instar de cette incertitude sur la date à laquelle échoit le mandat en cours du Président de la République s’ajoutent plusieurs autres qui s’amoncellent dans le cadre du processus de l’élection présidentielle prévue en 2021.
Il s’agit notamment de l’obligation faite à chaque candidat potentiel de réunir au moins seize (16) signatures de parrainages que sont seuls habilités à donner les 83 députés tous provenant des deux partis soutenant l’action du président Patrice Talon dont un décédé et les 77 maires dont seulement 06 proviennent de partis autres que les deux du pouvoir en place.
Cette disposition est perçue par les organisations de a société civile et des acteurs politiques de l’opposition comme un facteur d’exclusion des potentiels challengers de l’actuel locataire du palais de la Marina. Plusieurs initiatives dont des recours introduits à la Cour constitutionnelle sont prises par ces derniers pour signifier leur désaccord sur cette disposition, des regroupements de partis de l’opposition en vue de luttes ont-ils affirmé « pour la restauration de la démocratie et de règles de jeu permettant une élection inclusive ».
En attendant la résolution de ces équations et de bien d’autres, la commission électorale nationale autonome (CENA) s’applique et se déploie conformément à l’hypothèse des 45 jours de prorogation du mandat en cours du président de la République et la pris en compte des parrainages dont elle a distribue d’ailleurs le formulaire aux élus depuis ce mardi 12 janvier 2021.