Togo: Vers une crise post électorale

En conférence de presse mardi 25 février 2020 soir au domicile du candidat porté par sa dynamique à l’élection présidentielle du 22 février, Monseigneur Philippe KPODZRO s’est voulu ferme et sans équivoque. Pour lui, Faure Gnassingbé doit quitter le pouvoir et reconnaître qu’il a perdu le scrutin contrairement à ce qu’a proclamé la CENI et approuvé par les missions d’observation.

Et afin de l’y contraindre, il lance un appel à toute la population togolaise afin qu’elle sorte massivement le vendredi 28 février 2020 « pour reprendre sa victoire », a t il déclaré à la presse.

Pour sa part, le candidat lui même, qui a pris part à la conférence et qui a appuyé l’appel à la mobilisation en vue de la marche de protestation de vendredi prochain, a par ailleurs appelé les togolais au calme et à sérénité afin, a t il souhaité, « qu’aucune goute de sang d’un togolais ne coule », car, « le sol togolais s’en s’est suffisamment abreuvé », a indiqué le candidat qui selon les chiffres de la CENI est arrivé deuxième avec un peu plus de 18% des suffrages exprimés.
Ce que contestent ses partisans et lui en évoquant « des fraudes massives à travers des bulletins pré votés, des actes de bourrage d’urnes et d’expulsion de leurs représentants des bureaux de vote ». Constats similaires à ceux que dénonce également le candidat de l’ANC, arrivé troisième qui pour sa part, dans un commune rendu public lundi soir, relève que ces mêmes pratiques sont celles qui ont toujours caractérisé les élections au Togo depuis des lustres et cite les exemples de 1996, 2003, 2005, 2010…