Situation critique au Mali : Vendredi noir à Bamako
La situation devient critique au Mali. Les manifestations de rues débutées il y a quelques semaines ont pris une tournure inquiétante ce vendredi 10 juillet 2020 faisant selon un communiqué officiel, un mort et plusieurs blessés. Le chef de l’Etat s’est engagé dans la soirée à ouvrir une enquête en vue de situer les responsabilités et décider de sanctions conséquentes.
Des manifestants ont mis le feu à l’Assemblée nationale et pris d’assaut la Télévision nationale qui n’émet plus depuis quelques heures.
Cette crise socio-politique qui secoue le pays remonte au début du mois de juin, lorsque le Mouvement du 5 juin-Rassemblement des forces patriotiques (M5-RFP) qui regroupe des partis politiques et des organisations de la société civile avait commencé par exiger le départ du président Ibrahim Boubacar Kéita (« IBK »).
Dans une adresse à la nation mercredi, de dernier a affirmé qu’il n’était pas favorable à la dissolution de l’Assemblée nationale également réclamée par le mouvement dirigé par l’imam Mahmoud Dicko.
Le couvre-feu exigé par les mesures sanitaires contre la Covid-19, les élections législatives de mars et avril, dont les résultats sont contestés sont les principales sources de cette levée de bouclier contre le régime de IBK.
Les heures si non les jours à venir sont déterminants pour le président malien au regard de l’exacerbation de cette crise socio-politique qui vient s’ajouter au terrorisme auquel le pays fait face depuis des années.