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RCI : Condamnés à 20 ans de prison, Gbagbo et Soro veulent briguer la magistrature suprême

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Radiés de la liste électorale, Laurent Gbagbo et Soro Guillaume ont fait déposer leur dossier de candidature pour la prochaine élection présidentielle. Lundi 31 août 2020 dans la matinée, Georges Armand Ouegnin a, au nom de l’EDS, déposé la candidature de Gbagbo, sans certains dossiers dont le casier judiciaire. Puis, dans l’après-midi c’est le tour de Générations et peuples solidaires ( GPS) de déposer celle de Guillaume Soro. Les deux dossiers candidatures sont incomplets. Et pour cause, ils souffrent tous d’absence de casier judiciaire et de carte d’électeur.
« La CEI demandait 48.000 parrainages, on a obtenu 74.000 à peu près, on a aussi rassemblé la caution de 50.000 000 FCFA. On a également la volonté du peuple ivoirien de porter le Président Laurent Gbagbo à la tête de l’État au soir du 31 Octobre 2020. Alors nous sommes déterminés à déposer sa candidature », a déclaré Georges Ouégnin.

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Radiation pour condamnation

La loi fondamentale ivoirienne stipule que des individus ayant été condamnés pour crime perdent de facto certains de leurs droits civiques notamment le droit de vote. C’est dans ce sens que l’ex président ivoirien, Laurent Gbagbo et l’ex chef de la rébellion, Guillaume Soro, on vu leurs noms radiés de la liste électorale. Laurent Gbagbo est condamné à 20 ans de prison par contumace pour la casse de la Bceao lors de la crise poste électorale de 2010. Soro Guillaume, lui, est aussi condamné à 20 ans de prison pour tentative d’atteinte à la sûreté de l’État. Alors que Soro se trouve en exile en France, Laurent Gbagbo lui est bloqué en Belgique, malgré l’allègement considérable des conditions de sa liberté. L’ex dirigeant ivoirien a fait une demande de passeport ordinaire pour rentrer à Abidjan… en vain.

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Des dossiers de candidature hypothétiques

Le tribunal de première instance d’Abidjan a confirmé la décision de la CEI en ce qui concerne la radiation des deux hommes de la liste électorale. Les recours internes sont épuisés… en vain. Désormais seul le conseil constitutionnel a le dernier mot. Mais là encore, il est peu probable que les radiés soient rétablis dans leur droit. Les dossiers déposés par Gbagbo et Soro ne sont pas exempts de contestation, au regard du code électoral.

« Le conseil constitutionnel aura la lourde responsabilité devant le peuple ivoirien et devant l’histoire. Il devra se prononcer sur la validité et la conformité de cette décision de radiation au regard de la constitution de notre pays », a glosé Armand Ouégnin, après le dépôt du dossier de Laurent Gbagbo. « Nous réclamons un audit international afin que l’acte que nous avons posé aujourd’hui s’inscrit dans le cadre de la réconciliation pour une paix véritable, non pour la paix par les armes », a-t-il ajouté. Le président de la plate-forme Ensemble pour le développement solidaire, a également réclamé la libération de tous les « prisonniers politiques » et l’ouverture d’un dialogue franc.

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