Présidentielle 2020 : Une même ambition, différents profils
Sept candidats parcourent les villes et villages togolais à la quête des suffrages des potentiels votants pour le premier tour du scrutin présidentiel prévu le 22 février 2020. Même si leur ambition commune est de briguer la magistrature suprême, ces présidentiables ont différents profils et parcours professionnels et politiques dont la rédaction Matin Libre Togo vous propose quelques grands traits.
Mouhamed Tchassona Traoré, le notaire
A 60 ans, le juriste et notaire Mouhamed Tchassona Traoré ne veut qu’une chose au soir du 22 février 2020 : être le prochain président de la République Togolaise. Ou a défaut, être parmi les deux déclarés admis pour le second tour. Président du Mouvement citoyen pour la démocratie et le développement (MCD), ce natif de Sokodé a déjà tenté sa chance pour le fauteuil présidentiel en 2015. En vain. Peut-être que 2020 sera la bonne année pour celui qui est membre de l’Organisation mondiale de la paix.
Aimé Tchabouré Gogué, prêt pour Lomé 2
Lui, c’est un universitaire spécialiste des sciences économiques. C’est ce qu’il a enseigné pendant plus de 35 ans dans plusieurs universités dont celle du Bénin, aujourd’hui université de Lomé. Ce temps passé dans les amphithéâtres ne l’a pas empêché d’occuper des fonctions politiques. Ministre de l’éducation nationale, Ministre du plan, député à l’Assemblée nationale, le professeur Gogué qui a vu le jour en 1947, entend être aux commandes pour mieux mettre en œuvre son rêve pour le Togo, au plus haut niveau du pays. Si les Togolais le veulent bien évidemment.
Komi Wolou, l’autre universitaire engagé
Ils sont apparemment nombreux ces universitaires déterminés à s’installer au palais de Lomé 2. Docteur en droit, Komi Wolou est essentiellement resté dans les amphis. Même s’il a vaqué à des missions externes, ayant été par exemple Consultant de l’Agence nationale pour l’emploi (ANPE), du Projet d’Appui à la réforme de la justice et à la promotion des droits de l’Homme (PAJDH), du Bureau international du travail (BIT), du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD).
Un médecin à la tête du Togo ? Georges William Kouessan
Pour le moment, il n’est encore que candidat. Médecin et pharmacien, Georges William Kouessan n’a pas cherché loin pour baptiser son parti : Santé du peuple. En plus, avec ses 53 ans, il est le moins âgé des candidats et le premier médecin à avoir d’ambition pour le palais de Lomé 2. Mais il n’est pas forcément le moins connu. Lui qui a joué les premiers rôles dans la campagne électorale du candidat de CAP 2015 lors de cette présidentielle et a été un des leaders des 14 partis de l’opposition. Pourvu que toutes ces expériences lui permettent d’obtenir les clés de la “grande maison” et succéder à Faure Gnassingbé.
Kodjo Messan Agbéyomè, candidat unique malgré tout
A défaut d’être le candidat unique de l’opposition, Kodjo Messan Agbéyomè est le candidat unique de la dynamique Mgr Kpodzro et le seul pratiquement contre qui tous les tirs sont orientés depuis l’annonce des candidatures. Etant bien attendu qu’il y a eu des opposants qui n’ont pas voulu s’aligner sur l’initiative et les conclusions de l’archevêque émérite de Lomé. Premier ministre, député, candidat à l’élection présidentielle en 2010, fonctionnaire international… Kodjo Agbéyomè a tout connu. Ce sont d’ailleurs ces expériences qui lui ont valu, à 66 ans, d’être porté par plusieurs partis de l’opposition. Docteur en gestion des organisations, il est actuellement expert stratégique de l’Agence des banques populaires pour la coopération et le développement.
Jean-Pierre Fabre, candidat by force
Il aurait voulu être le candidat unique de l’opposition. Mais hélas. Sa volonté n’a pas été celle de la majorité des partis de l’ex coalition des 14 partis politiques de l’opposition. Ex chef de file de l’opposition, ancien député, plusieurs fois candidat malheureux à l’élection présidentielle, Jean-Pierre Fabre devrait être le pire adversaire du président sortant. Ce qui semble ne pas être le cas actuellement, tant le président de l’ANC ne fait pas l’unanimité.
Faure Essozimna Gnassingbé, pour une nouvelle série de mandats?
Pour ses partisans, c’est le premier mandat de l’ère de la nouvelle Constitution qui limite le mandat présidentiel. C’est donc à cœur joie et fort de son bilan qu’il estime avoir fourni que Faure Essozimna Gnassingbé s’est engagé pour un quatrième mandat. Économiste de formation, il a entièrement consacré son mandat finissant au social. Ce qui a renforcé l’inclusion financière dans son pays avec des milliers de personnes impactées à travers tout le territoire national. De potentiels votants qui lui reconnaîtront certainement ses actions à leur endroit.