Depuis le rachat du groupe Orabank à Emerging Capital Partners par l’Etat ivoirien le 14 novembre 2019, la première conséquence à laquelle tout habitué de telles opérations s’attend, c’est le transfert du siège de l’institution bancaire de Lomé, la capitale togolaise vers certainement Abidjan, la capitale de la Côte d’Ivoire.
C’est la Caisse générale de retraite des agents de l’Etat ivoirien (CGRAE), institution parapublique appartenant à 100% à l’Etat ivoirien, autrefois actionnaire à 9% du capital qui a racheté la banque dont le siège jusque-là est établi à Lomé, comptant pour les attributs d’un pays hub logistique et de services que travaille à bâtir le gouvernement de la République Togolaise.
Il a fallu à l’institution publique ivoirienne débourser 90 milliards FCFA pour désormais détenir 59% du capital du groupe Orabank dont le centre de prise des décisions va d’ici quelques jours indubitablement se déplacer de Lomé vers Abidjan.
Dans l’élan d’avoir cette nouvelle position, l’Etat ivoirien a remboursé des dettes envers la CGRAE. Ce qui a permis à la Caisse de ne pas décaisser des fonds pour réaliser l’opération.
Aux côtés de l’Etat ivoirien, les autres actionnaires sont le français Proparco, filiale de l’Agence française de développement et l’allemand Deutshe Investitions und Entwicklungsgesellschaf. Les opérations de rachat se sont déroulées sous le contrôle du gouvernement ivoirien.